Démystifier l’anxiété de séparation
Voilà une expression qu’on entend régulièrement, que ce soit chez le bébé ou l’enfant.
Est-ce que c’est quelque chose que vous pensez vivre avec le.s vôtre.s?
Quels sont les signes à observer pour reconnaître l’anxiété de séparation?
Vous est-il déjà arrivé que votre enfant se retrouve dans l’une de ces situations :
Mon enfant réagit de manière excessive lorsqu’il doit quitter la maison ou son parent;
Il se soucie constamment de la disparition ou de la santé des membres de sa famille;
Il a une peur constante qu’un événement malheureux se produise (ex. kidnappeur ou voleur dans la maison, un accident ou une maladie grave);
Il refuse de sortir de la maison en raison de sa peur d’être séparé de ses parents;
Il démontre une peur excessive quant à rester seul dans une pièce;
Il est réticent ou refuse de dormir ailleurs qu’à la la maison ou d’aller dormir sans l’un de ses parents;
Il fait fréquemment des cauchemars à thème de séparation.
Il présente des plaintes somatiques répétées lors des séparations avec les parents (par exemple: maux de ventre, nausées, vomissements le matin avant de se rendre à l’école…).
Si vous avez répondu oui à 3 ou plus de ces éléments, il est très possible que votre enfant souffre d’anxiété de séparation.
Quelles sont les causes de l’anxiété de séparation chez l’enfant?
D’abord, il est important de savoir qu’il n’y a pas qu’une seule cause à cette anxiété.
Il s’agit plutôt d’une combinaison de plusieurs facteurs tels que la génétique, l’environnement, le tempérament de votre enfant, etc. Ce trouble apparaît généralement lors de l’entrée à la garderie ou à l’école. Bien que plusieurs enfants puissent avoir de la difficulté à s’ajuster à cette nouvelle réalité, l’anxiété devient préoccupante lorsque l’inconfort persiste ou se transforme en refus de quitter la maison.
Comme l’anxiété de séparation peut se manifester à travers différents symptômes somatiques, il est important d’écarter toute hypothèse médicale (gastro, grippe, etc.). Lorsque l’anxiété persiste et qu’aucune cause médicale ne peut venir expliquer ces symptômes, il peut être judicieux de débuter un suivi en psychoéducation ou en psychologie afin de permettre à l’enfant d’apprendre les outils nécessaires pour mieux gérer son anxiété et ses différentes craintes. Ce type de suivi psychologique peut également permettre aux parents de mieux accompagner leur enfant dans ses difficultés.
En attendant un suivi, que puis-je faire en tant que parent pour aider mon enfant?
Offrez-lui un espace où il peut s’exprimer sans jugement;
Restez calme devant l’enfant;
Apprenez des techniques de relaxation, tels que la respiration profonde et pratiquez-les avec votre enfant;
Encouragez votre enfant à préparer une liste de solutions à ses difficultés;
Offrez du temps de qualité ‘’parents-enfants’’ afin de l’aider à se recharger de votre amour.
Lorsque l’enfant arrive à nommer l’objet de sa peur, puis à nommer ses émotions, il peut graduellement s’exposer à sa peur et réévaluer la probabilité de celle-ci.
Par exemple, craindre d’aller à l’école peut cacher une peur de ne plus revoir ses parents.
S’attarder à la peur de l’école rassure, mais pas complètement puisque la peur réelle n’aura pas été abordée.
Si vous aimeriez aborder l’anxiété de séparation avec votre enfant, le livre ‘’Le fil invisible’’ est une excellente ressource, adaptée pour les enfants de 4 à 8 ans.
Ressources : Le fil invisible : Karst, Patrice, Lew-Vriethoff, Joanne